Historique

Rosoy, la préhistoire

Les traces les plus anciennes du peuplement de Rosoy remontent au paléolithique. Pour cela, il suffit de visiter les musées archéologiques de la région Bourgogne pour en discerner tous les trésors.

Les rivages de L’Yonne, dans toute la partie sénonaise, restent encore aujourd’hui les principaux témoins de cette lointaine époque, où Rosoy figure en bonne place.

Sommaire  

La rive gauche

La rive droite

Histoire rapide

 

La rive gauche

Les fouilles successives, qui ont eu lieu au 20e siècle, ont mises à jour des vestiges datés des époques gallo-romaines et d’autres beaucoup plus anciennes. Ainsi, la plaine de Nange, vaste espace compris entre le barrage actuel de Rosoy et les limites de la commune voisine d’Etigny, est considéré comme étant le premier village de « Rosoy », celui de l’âge de bronze, que l’on pourrait qualifier de vrai « village gaulois ».

Aussi, autour de cette zone, les fouilleurs ont découvert de nombreux vestiges de constructions diverses : des fragments de murs, des trous de fondations, des enclos funéraires protohistoriques, des puits, des tessons de poteries et nombre d’objets de bronze et de fer ; merveilleuses trouvailles qui sont toutes exposées aux musées de Sens et d’Auxerre.

Par ailleurs, on sait maintenant avec quasi certitude que trois camps militaires ont occupé les rives de la vallée, dont le plus important se situait à Veron. A cette époque, le contexte géographique était tout autre, puisque le lit de la rivière était plus étroit et moins profond qu’aujourd’hui. De même, les rives étaient beaucoup plus hautes et larges.

Plus encore, l’histoire mentionne la présence de deux gués dont le premier, celui des fourches, situé le plus en amont, est localisable à l’endroit où la rivière forme un coude prononcé. Le second, en aval à 745 mètres, prend place au niveau de l’actuel barrage de Rosoy. Il semblerait d’ailleurs qu’un tronçon de voie romaine, bordée de fossés, se dirigeait vers ce gué.

 

La rive droite

Cette partie du village s’étend depuis la zone dite de la « Grande Mer » (espace compris entre la ferme de Champbertrand et les caravanes), le carrefour de la Croix Rouge jusqu’aux abords des « Créasses », ces falaises qui s’élèvent à près de 40 mètres au dessus des rives. A cet endroit, les fouilles réalisées en 1948 ont pu nous livrer des fragments de tuiles romaines. A quelques mètres de là, un sondage du sol a également permis de découvrir plusieurs squelettes enchevêtrés, restes de sépultures gauloises, dont la position indiquerait vraisemblablement un glissement de terrain.

Enfin, à proximité de cet endroit, mais plus haut dans le talus descendant de Rosoy, ont été découvertes deux autres sépultures superposées. La plus profonde, située à 3 mètres 30 sous terre contenait deux corps ornés de bijoux de bronze. Ces sépultures ont d’ailleurs été datées de la fin de la période de la Tène (l’âge de Bronze).

Pour le moment, l’état actuel des connaissances ne permet pas de remonter plus loin, d’autant que les fouilles ont été peu à peu mises de côté. Cependant, le sol rosaltien ne nous a pas encore livré l’ensemble de ses secrets…

Histoire rapide

D’après un document des Archives de l’Yonne, l’ancien nom de ROSOY serait « CREERI/E » (1239 et 1271), celui de « ROSAYUM » n’apparaît qu’en 1491. A la suite d’une épidémie de peste, le village aurait quitté l’endroit de « CREERI/E » pour s’installer à l’emplacement actuel.

D’importantes stations préhistoriques ont été découvertes dans la plaine le long de la rivière et autour de la ferme de Charbonnière. Dans les sablières près du barrage sur la rivière, une tombe contenait un squelette qui portait une dent d’ours en pendeloque. Dans les mêmes sablières, on a découvert des sépultures gallo-romaines à incinération du 1er siècle, ainsi qu’une petite construction carrée et un puits de la même époque. L’écrêtement de la route nationale, au lieu dit « Rouge » a fait découvrir des sarcophages et des tombes mérovingiennes, alors que sur la pente descendant au village, deux tombes gauloises fournissaient un bracelet de bronze et une fibule de fer.

Rosoy connait une expansion favorable à l’implantation de constructions résidentielles. Sa population était de 197 habitants en 1957, puis 403 en 1966. Le nombre d’habitations a alors fortement augmenté (résidences secondaires). La commune comptait 786 habitants en 1999. Le dernier recensement, daté de 2009, fait état de 1094 habitants.

DatesNoms
1800-1808Jean Terruo
1809-1817Claude Gauthier
1818-1823Hyppolithe Rousseau
1824-1838Louis Gillope
1839-1846Savinien Moreau
1847-1864Louis Berthelot
1865-1885Denis Rousseau
1885-1886Alfred Bertrand
1886-1888Savinien Moreau
1888-1903Adrien Besson
1903-1919Jules Bouzon
1919-1937Camille Dupré
1937-1941Alfred Fouet
1941-1944Gustave Michel
1944-1945Arthur Boissy
1946-1959Marius Moussaud
1959-1972Edmond Servais
1972-1977Edmond Servais
1977-1983Colette Mignotte
1983-2001Michel Houiller
2001-2008Dominique Chappuit
2008-Dominique Chappuit